Habitat sain : des conseils inspirants pour mieux respirer chez soi
Une grande partie des polluants de l’air échappent à notre contrôle mais, à l’intérieur de nos maisons, il est possible d’agir en suivant quelques conseils simples. À la clé d’un habitat sain : moins de gênes, d’allergies et plus de bien-être !
L’air que nous respirons à l’intérieur est 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur1. Or, nous passons 90 % de notre temps dans des espaces clos. Pour en finir avec les gênes respiratoires, les yeux qui piquent, la gorge qui gratouille, les allergies et vivre dans un logement sain, il est conseillé d’agir sur 3 facteurs : notre activité dans le domicile, les matériaux et produits de construction et de décoration et le taux de renouvellement de l’air. Au quotidien, quelques gestes simples suffisent déjà à améliorer la qualité de notre air intérieur.
Aérer son logement, de l’air pour un intérieur sain
Aérer permet de renouveler l’air intérieur et de réduire la concentration des polluants. 10 minutes par jour suffisent, même en hiver, en éteignant les radiateurs. Bien sûr, une séance de bricolage ou de ménage, sources de poussière, méritent aussi une bonne aération. Ainsi que la chambre, chargée en dioxyde de carbone du fait de la respiration nocturne.
La ventilation est complémentaire à l’aération, car elle permet la circulation de l’air, qui va assécher l’humidité produite par les habitants. Imaginez qu’une famille de 4 personnes produit chaque jour 12 litres de vapeur ! Du linge qui sèche, une casserole d’eau qui bout ou la vapeur d’une douche engendrent de l’humidité qu’il faut évacuer. Un conseil s’impose : nettoyer 2 fois par an et ne jamais obstruer ses grilles d’aération. Dans les constructions récentes, bien isolées et plus étanches à l’air, une ventilation mécanique contrôlée (VMC) brasse l’air intérieur et emporte la vapeur d’eau, mais elle ne remplace pas l’aération.
La chasse aux particules dans son habitat
Le tabac à la maison, ainsi que les bougies parfumées, les huiles essentielles ou les sprays désodorisants contiennent des substances qui chargent l’air intérieur de particules. Pour un intérieur sain, on supprime ou on limite ces agents à de petites doses ! En cuisine, on n’oublie pas d’allumer la hotte car la cuisson, notamment la friture, dégage aussi des polluants. On pense aussi à vider très régulièrement et à nettoyer ses poubelles et son aspirateur. Et malgré le plaisir qu’ils procurent, les plantes vertes (et leurs engrais) et les animaux domestiques sont aussi sources de biocontaminants (microbes, allergènes) qui nuisent à la qualité de l’air. Un petit bain ou un brossage de votre animal domestique (en extérieur) peuvent diminuer ces nuisances, mais pensez surtout à leur fermer l’accès à vos chambres, à augmenter la fréquence de passage de l’aspirateur et à aérer.
On les utilise pour que ça soit propre et insidieusement, les produits ménagers libèrent des polluants, néfastes pour notre santé, sous forme de composés organiques volatils (COV) et autres substances allergisantes et parfois toxiques. En France, 7 ménages sur 10 utilisent de l’eau de javel, alors que les enfants en contact avec ce désinfectant ont plus de risques de développer des infections respiratoires. Pour la planète comme pour notre bien-être, mieux vaut privilégier les produits naturels et les écolabels et consulter l’étiquette « Émissions dans l’air intérieur » des produits de construction et d’entretien, de décoration ou de bricolage, pour choisir les moins nocifs à la qualité de l’air intérieur.
Conscients de ce problème de santé publique, des promoteurs immobiliers s’engagent à faire émerger les bonnes pratiques pour un logement sain, en coordination avec les professionnels de la construction et de l’environnement. La future réglementation pour les logements, en 2020, devrait d’ailleurs intégrer des critères sur la qualité de l’air intérieur.
(1) ANSES